Livia Moati et Julien Ploye

Qu’est ce que les thérapies cognitives et comportementales ?

Les thérapies cognitives et comportementales ont été développées depuis plusieurs dizaines d’année dans le but de répondre à une double exigence :

  • Proposer un suivi psychologique relativement bref et centré sur la recherche de solutions concrètes ;
  • Utiliser des techniques qui ont reçues une validation scientifique et qui ont fait la preuve de leur efficacité pour le traitement de l’anxiété, des troubles dépressifs et des aspects psychologiques inhérents aux douleurs chroniques.

 
En quoi les thérapies cognitives et comportementales peuvent-elles être utiles en cas d’acouphène et/ou d’hyperacousie ?

Se sont des Thérapies brèves, entre 10 et 20 séances en moyenne
Le travail porte essentiellement sur l’ici et maintenant et le psychologue aidera le participant à travailler à 2 niveaux :

  • Mieux comprendre pourquoi cela lui arrive de cette façon dans le présent
  • Comment l’aider dans les situations de vie actuelles à gérer au mieux les aspects psychologiques participant à favoriser ou majorer un vécu douloureux des acouphènes ?

Le psychologue propose une évaluation avant traitement, au cours de l’évolution du programme thérapeutique et en fin de traitement, ce qui assure une totale transparence dans l’efficacité du suivi
Le participant sera aussi actif que le psychologue et c’est par un travail collaboratif que pourront se résoudre les difficultés psychologiques rencontrées
Le psychologue propose des outils et un entrainement à l’utilisation de ces outils sous forme d’exercices à réaliser de façon progressive et guidée, d’abord en séance, puis dans des situations réelles de la vie quotidienne.
 
Quelles sont les pistes de travail psychologique proposées en thérapies cognitives et comportementales ?

L’exploration et l’adaptation des pensées et des croyances qui tendent à maintenir ou majorer un vécu psychologique douloureux des acouphènes et de l’hyperacousie.
L’identification des états émotionnels responsables d’une forte détresse psychologique et l’utilisation d’outils basés sur la respiration (relaxation, cohérence cardiaque) et la méditation de pleine conscience afin de réduire l’impact de ces émotions négatives excessives sur le bien être du patient.
L’observation et la modification de comportements défensifs automatiques, comme l’évitement des situations de bruit ou la surprotection des oreilles, qui offrent parfois une solution de répit ou de soulagement immédiat mais qui peuvent participer à empêcher de vivre d’autres expériences que celles qui mènent à continuer de s’inquiéter de ses acouphènes.